2007/01/23

Etoile 3 - Don Juan

Chaque jour je croise mon silence, ces non mots perturbent ma logorrhée épistolaire. Il m’oblige à retrouver mon âme première, ma sensualité à fleur de peau.
Je me recueille et retrouve en rêve sa main dans mes cheveux, ses jeux avec, des heures durant les égrenant entre ses doigts, jouant la mélodie de nos amours. Parfois aussi, je me retournais, afin que nous parsemions la partition, de fin baisers lors les silences musicaux. Juxtaposition d’images, comme dans les rêves, la douceur de ses caresses, ma volonté de changer le cours des choses. Je l’admire, il est mon baume, dès que ses mains me caressent, ma peau devient soyeuse, mes yeux clame l’envie, ma bouche ne désire que de le goûter encore.
Nos corps vieillis, n’ont rien perdus de leurs sensibilités. Ses doigts restent de cachemire, soufflant le chaud, récoltant mon lait de jouvence; l’éveil, la douceur de nos étreintes, l’écoute de l’autre, le silence n’est jamais muet.
J'explore encore, au plus profond de moi, au delà des mots, ta présence s’amplifie, mon désir d’union est à son paroxysme, je m’approche, t’étreins, t’englobe pour que tu deviennes mon monde.
Qu'importe si tu suscites les mêmes envies chez d’autres, qu’importe si je ne suis la seule, l’unique à ressentir le plaisir de tes yeux appelant ma douce peau. Ici, en face à face, plus besoin d’écharpe, de lunette noire, de tes mondanités et autre obligations, reste l’écoute de nos corps, reste, te dis-je.
Du rêve à la réalité, il m’aime et je l’aime tout simplement.

1 commentaire:

Oh la baleine a dit…

Merci Chris,
Je ne connaissais pas "femmes téfales" de zazie 1998, le sujet se rapproche de beaucoup à ce post sur une vie avec un Don Juan.

Graine de tournesol
la tête en l'air
je prends le soleil
je traîne et je tourne seule
des phrases en l'air
prêchées dans le désert
Et j'ai l'air de quoi
tant de roses autour de moi
Elles sont belles mais pas pour moi

Toutes tes femmes téfales
m'arrachent des larmes
qui coulent pour un rien
j'arrose ton jardin
Est-ce que c'est pour ces fleurs du mal
que ton cœur s'emballe
Je les arracherais bien
toutes ces belles plantes de tes mains

Tu sèmes parfois sur le sol
des p'tits morceaux de toi
qui me vont droit au cœur
Tu m'aimes parfois
mais les herbes folles comme moi
ça poussent comme ça
des cris qui font peur
Tu as peur de quoi
je te croyais à l'épreuve des balles
moi le gratin m'est égal
je ne chasse pas les étoiles

Mais toutes tes femmes téfales
m'arrachent des larmes
qui coulent pour un rien
j'arrose ton jardin
Dire que c'est pour ces fleurs du mal
que ton cœur s'emballe
alors que le mien,
enfin ... tu sais bien
Mais les femmes téfales
s'en fichent pas mal
que je m'attache à toi
Toutes ces fleurs qu'on te lance
c'est normal
que tu me fasses du mal
On n'a plus le cœur à rien
quand on n'a plus le cœur sur la main.