Lu 01/07 L'élégance du hérisson

de Muriel Barbery

Souffle : Créateur, Distrayant, amusant, rafraîchissant, un réel plaisir. J'ai totalement adoré. "La contemplation de l'éternité dans le mouvement même de la vie"

Dans un contre cliché, ce roman propose deux récits, par des chapitres courts, celui d'une concierge Renée (style direct, extrait de ce qu'elle pense au moment de l'action) et d'une enfant surdouée (son journal). On a accès à une satyre avec les clichés d'une bourgeoisie lié au lieu (Paris, au 7 rue de Grenelle), mais aussi à quelques passage extrêmement émouvant de chaleur humaine. Les personnages sont au fur et à mesure plus complexes et attachants.
Mélange hétéroclite définit par les préoccupations de Renée lorsqu'elle nous entretient de Kant ou de la phénoménologie, de l'exactitude de la grammaire (repris aussi par Paloma) de la peinture hollandaise (nature morte) voire de son premier amour de lecture pour l’œuvre classique de Tolstoï, (mélangé avec des policiers et Taniguchi par la jeune Paloma) et au niveau du cinéma (de telles descriptions du cinéaste YASUJIRO OZU, que je ne ressens qu'une envie, aller au centre d'art et d'essai voir un de ses films).
Pour la jeune fille, l'approche est de comprendre le pourquoi avant de disparaître, "Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai."

Ce livre arrive à transcrire le plaisir et la richesse de la lecture, de la société.
Rechercher ma beauté dans ce monde, l’éternité dans le fugace, , « C’est peut-être ça être vivant : traquer des instants qui meurent. »

Son blog : Ici

Je termine par ses mots "C’est comme si les notes de musique faisaient un genre de parenthèses dans le temps, de suspension, un ailleurs ici même, un toujours dans le jamais. Oui, c’est ça, un toujours, dans le jamais."