2007/08/09

Balade

Est-il besoin pour être plus serin canari de marcher, d'aller à la rencontre de Dame Nature côtoyer l'environnement vivant, ou est-ce l'exercice physique, marche continue qui calme et relaxe notre stress, applicable en l'espèce, à une marche urbaine?

En forêt, je débute la randonnée, positionnée en chef de file, tout devant, la première à découvrir le serpent doré (Couleuvre d'Esculape ou Orvet?) qui s'enfuit, à noter la présence du balisage bleu, situé avec alternance de niveau à chaque passage, une fois sur l'arbre, une fois à même le sol, à découvert de la mousse, bien ancré sur le rocher. Pas après pas, robotisation de la localisation, l'esprit se libère, anecdote futile, souffle plus régulier, rythme de croisière.

Excursion qui me porte sur des rivages plus lointain, approche de cet univers de sensations, frisson jusque sous le bout de mes ongles quand ses doigts s'amusent le long de ma nuque, ressentir l'impalpable. De lui, mouvements initiaux, soleil entre les arbres, la chaleur de la marche s'accentue; spontanément profiter du bonheur présent. Être bien, en harmonie avec son corps. Encore, espérer, j'avance, j'escalade, rocher de granit sous mes pieds, me faufile entre les immenses roches, torsion du buste, c'est le tango qui se joue.

Je nus imagine, hors de nos capsules, conscience de la réalité de nos corps, du mien surtout, écho parfait à la colline. Oublieux du temps,conscience en paix, on se réconcilie, soi-même, nous-même, lui-même, dans un état de grâce, éthéré. Le rêve devient doux, paisible, dans un torpeur proche d'effluves d'opium.

Suite du parcours, ne pas savoir, se fier aux pieds, croire aux chemins. La transpiration perle au creux du dos, à moins que la moiteur ne soit celle de votre langue qui réveille ma dorsale, qui s'abreuve de mon sel sans se piquer, savourer encore cette promenade, nous verrons bien quand nos pas nous ramènerons au point initial du parcours.

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