2008/01/02

Deux mille vies et huit ...

Quelques secondes, minuit, les yeux levés au ciel, je fixe Mars, qui louvoie et brille d'une lueur orangée, quelques secondes, et minuit s'écoule le long des trois points lumineux d'Orion.

Sensation de peu, de vent, de brise, de souffle, de la mesure du temps qui à chaque passage notifie mon visage de son empreinte. Quoi ma gueule, qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?
Seul l'oeil semble alerte, iris intact, aux reflets du temps intemporel quel que soit les jours, la pupille prête à s'ouvrir vers ces parts d'ombre à illuminer qui telles des trous noirs m'attirent.

Je touche le ciel d'un seul clic, et apparaît en son centre mon moi, particule de cette constellation, très heureuse de faire partie de ce groupe méconnu des invisibles sauf sous éclairage très particulier.

Au centre du ciel, je mesure le mouvement infini, en expansion vers l'autre; je ne sais quand j'arriverai à l'orée, mais d'une nébuleuse à l'autre, ma perception s'étoffe. Ma main suit sa progression, acquière et capture la riche poussière émanant de l'univers inconnu qui la frôle.

Aldébaran me fait un clin d'oeil caché derrière son amas de fétu de paille. Consommation d'oxygène qui me fait briller et qui annonce aussi sereinement ma fin. Alto, la gamme musicale, puissance dans l'espace, ma voix se fait plus chaleureuse au fil des ans, rejoignant les comètes et rencontres stellaires.

Instantané calendaire : Pas de résolutions, de par mon humanisme, je laisse cette activité aux désoeuvrés. Se contenter d'observer de vivre les moments, on les classera lorsque l'on ne pourra plus rien faire, ils serviront alors aux souvenirs et à peupler les nébuleuses.

BONNE ANNÉE

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonne année à toi

Oh la baleine a dit…

Une année sur de nouvelle bases, peut-être encore plus solides pour toi. Je ne sais pas je n'arrive plus à poster sur ton site depuis plus d'une semaine, effet du passage à la nouvelle année..qui sait.