2008/11/16

Confiance


Je n'arrive pas à croire en un monde meilleur, basique, je ne crois que ce que je vois autour de moi, m'élever spirituellement me semble impossible, j'essaie mais je manque de persévérance, trop lourde, je retombe trop vite sur mes pieds, me suis-je seulement laissée emportée par le vent. Spontanément, je doute, j'écoute, mais n'arrive pas à adhérer de façon inconditionnelle.

Cette incapacité à avoir une plénitude spirituelle se retrouve-t-elle dans mes relations quotidiennes. Avoir confiance en son voisin : en suis-je capable ?
Est-ce que je sais voir les visages sans leurs masques, ou je me laisse gentiment abuser par les grimaces de la bouche , faut-il que je puisse m'abandonner pour percevoir l'autre ?

Et puis, et puis, un petit doute sur un mot un peu trop gentil en dehors du contexte, mon oeil torve qui s'élève un peu plus dans l'étonnement et en même temps : la certitude de la tragique duplicité. Oh dans ces temps, comme j'aimerai être aveugle de tout sens, ne pas voir cette fourberie, qui croit me manipuler. Faire semblant de rien, alors que l'on a fini de tricoter la suite de cette impression de fond. Je vois ce tricot, tout lisse, accueillant, et en même temps je suis de l'autre côté à noter les noeuds qui sortent du contexte, a voir ces fils collés, soudés en cachette, je devine cette construction, j'anticipe sur l'ourlet et les finitions.

Je dois avoir un côté un peu maso, à me complaire dans cette observation sans rien dire. je ne discute pas, rarement, plus de critique, pas la peine, mais mes louanges où sont-elles passées ? Faut-il être capable de louer, pour déposer sa foi.

Arrêtons de raisonner et retrouvons les sentiments, je vous attends, oui, s'ouvrir à la confiance sans preuves.

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