2009/01/05

Lu - L'homme compassionnel


de Myriam Revault d'Allonnes
Souffle :
La démocratie est-elle de compassion. Une analyse de la compassion, de la pitié, de l'envie et de l'impact de ces données avec les implications dans la politique.

Un livre qui éclaire de par cet aspect, la notion de la politique d'aujourd'hui : sommes-nous devenu qu'un assemblage d'individualisme. Est-ce à dire qu'aujourd'hui nos politique amène à la pitié donc à un éloignement des causes ?

La position de Rousseau et Arendt sont sujet de lecture comparée.
"L'homme est le seul animal susceptible d'actualiser la pitié par l'imagination. Mais à l'inverse, il est le seul animal qui - faute d'imagination ou par une imagination pervertie - peut devenir inhumain. En ce sens, l'imagination, pour reprendre le mot de Derrida, 'entame' l'histoire. Entamer, c'est à la fois commencer et entailler, amorcer et ébrécher. Le commencement est une entaille. Si grande est l'influence de l'imagination qu'elle inspire 'non seulement les vertus et les vices mais aussi les biens et les maux de la vie humaine, et que c'est principalement la manière dont on s'y livre qui rend les hommes bons et méchants, heureux ou malheureux ici-bas'1. Et c'est l'imagination qui étend pour nous la mesure des possibles, en bien ou en mal. Car elle intervient au moment où l'amour de soi - dans la rencontre avec autrui - se renverse en amour-propre et devient un sentiment comparatif. C'est la faculté d'imaginer qui inscrit le vivant dans l'humanité, qui le fait accéder au genre humain. En sorte que 'celui qui n'imagine rien ne sent que lui-même, il est seul au milieu du genre humain'2"
1- Rousseau juge de Jean-Jacques
2- Essai sur l'origine des langues

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