2009/02/16

Petits riens

Ce sont tous ces petits riens, des riens du tout, une pléthore de biens qui font que je l'élis à chaque fois mon Valentin de l'année. Ces petits riens qui remontent des souvenirs à partir d'une bribe, qui me raconte mon bonheur.

Je me souviens ma première fugue, le retrouver, le temps de l'ombre, d'une nuit estivale, adossée contre sa voiture, main dans la main, surplombant et admirant à nos pieds les lumières roses de la ville, la constellation qui telle une veilleuse dessinait un sourire à nos amours, une nuit, qui passe comme une aurore boréale.

Ce fût encore, ce jour, ou main dans la main nous repassâmes devant ce champs ou les herbes hautes couchées par bonheur, respirant au plus près de la terre nos effluves mêlées pour la première fois et après tant de dons n'osaient même plus imaginer se relever;

Ce fût ce jour, où insouciant, nous skions de plus en plus vite, de plus en plus loin, sautant dans l'inconnu pour se retrouver enfoncés dans un lac de poudreuse.

Un rien commun, dans ce night club ou aux premières notes de musiques nos regards qui se cherchent pour s'accorder 3"46 d'attention extrême.

Cette course à bout de souffle, sur les dunes, ou me rattrapant tu arrachais mes pressions afin d'être au plus près de moi.

Ce sont ces lèvres qui buvaient les miennes, encore et encore, tous ces baisers, goulues, timides, délicats, passionnés, ces regards, ton regard débordant de désir. Ce baiser, innocemment glissé dans un parc. Un grand nombre de baisers, autant de petit moments de dons, de petits riens qui glissent sur la peau en une caresse intemporelle. Ressentir le frisson, devenir émotion.

Ce fût ton étonnement lorsque enfin je te dis oui. Ce fût cette convoitise qui me happait dans le tourbillon du plaisir. Le rire, toute cette bonne humeur mis sur plateau chaque jour, comme une offrande à l'optimisme.

Ce fût cette soirée qui se prolongeait dans la nuit ou n'osant par un mouvement de trop casser la magie de l'instant, essayant de figer et d'étirer l'instantané, ce succédané de la plénitude.

C'est aussi , quand soudainement, tu me prends la main alors que nous marchons côte à côte. Tant de petits riens, que je n'aurais pas assez de ma vieillesse pour tous les épeler, les décortiquer à mon souvenir. je ne garde que les derniers ceux qui te font apparaitre comme le meilleur des Valentins, MON Valentin.

Aucun commentaire: