2010/05/20

Dans la foule

des inconnues, je me penche et contemple mon reflet sur le dos des autres. Comme il est bon, d'être un mammifère et de se voir au travers de l'autre. Le métro arrive, on se pousse sur le côté dans un mouvement synchronisé, puis bousculade accélérée pour se serrer dans le même compartiment.
C'est pour les pulsions individuelles, celles-ci ont du mal à s'accorder n'ayant pas de lieux dédiées. SVP, indiquez moi le coin mélancolie, puis le coin dépression, c'est bon de déprimer, comme un soufle profond, sortir cette peine, ce nuage de tristesse, le laisser sur ce sofa avec nos disparus, nos regrêts, puis partir plus léger, grignoter dans le coin gourmandise. prendre toute sorte de convoitise sans arrière pensée, pour le plaisir, sans calcul, de ce que cela induit, ou le nombre de calories à stocker, NON, profiter de l'instant prendre sa barre, la lécher goulement, enrouler ses lèvres autour, sentir du bout des dents la texture et la jouissance à venir; Oh, comme il serait tenter de naviguer dans ces coins universels et pourtant si solos. Mais non, on se contente de se regarder dans le métro.
Parfois j'imagine, je lis des récits puis je prends les personnages face à moi et je colle les histoires, ça me fait rire, situation ubuesque.
Je vais mieux, je reprends à partir de mon silence, mon corps. Par l'attitude passe le message, alors je veux qu'il soit amour et respect.

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