2010/10/30

Jeunesse eternelle

Je me souviens, c'était a la fin de l'été, à l'adolescence, jeune fille nubile et en fleur, j'avais mon petit jardin secret, un bois d'Eden. Une cachette ou je prenais mon plaisir, une bulle d'irréalité.
Un alisier recouvrait de ses branches tombantes la cabane qui cachait les jeux de l'enfance.
Ce lieu, quelque peu irréel, le temps venant s'est transformé en fantasme, en souvenir bonifié, voire en remord de ne pas en avoir assez consommé, jusqu'à plus soif, plus faim. C'est donc toute heureuse que je retrouvais plus de 20 ans après, tout d'abord cette sensation si intense : le toucher. Du bout du doigt, alise en main, redécouvrir en un même instant, la sensation sur ses lèvres et se souvenir avec violence du plaisir ancien. A peine le temps de se demander si le désir montant provient du fantasme enfouie, que ma langue titillant le fruit et le corps juge corps et âme, en toute impartialité, que la jouissance vient définitivement du moment présent.
Se délecter, savourer, humer les senteurs laisser son corps crier son plaisir. Reconnaissance du ventre et s'étonner de cette main mise du corps, qui ne laisse aucun répit à la plénitude.
Ne reste qu'une illusion, se gaver l'espace de plusieurs minutes qui constitueront le nouveau fantasme des années futures, fantasme à portée de main ... Si.

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