2012/02/23

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Quand il part, je deviens aveugle. Plus d'éblouissements, perte de la possibilité et capacité à découvrir mes sens et surtout leurs amplitudes.
Il parait que les aveugles comptent beaucoup, nombre de pas, nombre a l'infini tout est décompté. A l'identique, j'égrène dès la séparation le mouvement des aiguilles qui passent, repassent et titillent de leurs pointes cette absence.

Je compte sur le calendrier la prochaine rencontre probable, puis par message télégraphique je prends note de son éloignement. Les mots me parle juste de cet instant que l'on vient de quitter, et narquois me signalent déjà le travail du chronomètre. Tic tac, il n'est pas la. Tic tac, il n'a pas le temps de répondre aux messages. Mouvement, idée, je pense a lui, encore l'interrompre faut lui laisser le temps de de rendre compte que nous venons d'être sépare, tic tac, je n'ose de sitôt faire vibrer la cloche de son ustensile de poche comme pour le dernier tour de piste. Prévenir de l'arrivée prochaine. Je suis aveugle je me focalise sur ces mesures.
Difficile. Comment arrêter le chronomètre de la dépendance et de mon impatience.

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