J'ai de la haine, de la haine sauvage, destructrice, de celle qui fait ressembler ma bouche à un lance flamme.
Elle est en moi, elle grogne, elle tire mes muscles, je suis tendue, pression croissante avec une envie folle d'exploser, d'imploser, faire si mal, que les éclats me traversent aussi, que les plaies soient visibles de par et d'autre...montrer comme je saigne, aboyer ma rage, mordre.
Tout casser, détruire et détruire le visible, jouissance de la perte humaine, je me tue, supprimer et ne laisser qu'une apparence de désert, surface lisse redevenir sol, base.
Puis dans le calme de la nuit, devant le vide se ressourcer à l'essentiel. Se recréer péniblement, accoucher de soi-même, avec douleurs et pleurs.
Nue, s'habiller de soie, lever enfin les yeux et découvrir les nuages.
2 commentaires:
C'est rassurant de constater que d'autres se laisse aller à cette si violente émotion. Que les Gentil-Gentils condamnent sans appel, eux qui sont toujours si lisses...au fond ils doivent nous envier ces brasiers.
Oui, c'est comme ton ancien texte "coup de gueule".
Je suis capable je crois de beaucoup de violence que je ne laisse jamais sortir et je suis incapable sur de longue période, c'est comme un feu follet, il brule mais sans faire de mal aux autres. Je suis celle qui se consumme le plus dans ces moments là.
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