2007/03/22

Dudule - Dring Dring


J'ai une peur panique du téléphone, peut-être je me vois uniquement en Madame la présidente avec son fameux téléphone rouge coordonné, mais peut-être est-ce la vérité que moi seule détient.
Bref, je n'y réponds presque jamais, position fixe, (vivement les enfants attiré par tout bruit !) tout comme pour mon mobile, il semblerait que ma peur fausse le magnétisme.
Chaque année mon "a demeure" tombe en panne ("ça m'étonne" s'exprime chaque fois le vendeur)...et ceci même après avoir déménagé plusieurs fois, pris du filaire, sans filet..etc.
Lorsqu'en fin je prends le correspondant sur mon portable, s'y ajoute R2D2 en fond musical, voire, ce stupide robot raccroche à ma place au bout de 15 minutes maximum (stop à l'intelligence artificielle). Question d'opérateur et de zone me dit-on, bref, à croire que je passe ma vie dans un tunnel.

Mes conversations se résument à un "je ne vous entends pas, laissez un message sur ma messagerie", difficile de communiquer.

Je n'aime pas m'obliger à répondre et je retourne cette politesse en mettant en exergue l'absence d'appel. Ma ruse ayant consisté à ne donner le numéro qu'aux personnes utiles qui connaissent mon handicap et à l'administration qui c'est bien connu ne rappelle jamais. Donc quand il vibre le temps que je m'aperçoive que j'ai un téléphone, il est encore trop tard, freins puissant à l'extension des échanges.

Ainsi je me retrouve à penser aux uns et aux autres sans leur montrer un signe amical, ni lettre : pas le temps ni le bon endroit (coincée dans la foule métropolitaine), le mel : oui, mais il y a encore des irréductibles qui n'aime pas avoir un mulot chez eux (et bizarrement ceux-là aiment téléphoner).

Comment vais-je faire pour prendre des nouvelles, c'est simple, j'attends qu'elles arrivent jusqu'à moi, je vois passer l'hirondelle, si je pense à eux, ils doivent aussi en faire de même. quiproquos assurés, mais j'ai cru comprendre et j'ai répondu de la même manière , par mère nature...écoute à nouveau le vent qui transporte ma brise.

P.S : Alors Dudule si tu lis mon blog, j'espère que tu vas fort parce que j'ai pas le courage de t'appeler mais je pense fort à toi quand même et j'envisage plein de scénarios catastrophes de par ton silence, mais aussi des superbes où tu es en train de bâtir ta maison ou de bronzer à Bora-Bora (oui mon optimisme fait que je penche pour cette solution, Non je ne justifie pas ainsi mon non appel par ma radinerie à payer un coût élevé à l'international).

"Le goût de la mort est à présent moins redoutable qu'autrefois. Peut-être un jour s'en ira-t-il tout à fait. Ou est-ce là trop demander?" John Steinbeck.

2 commentaires:

Chris Vic a dit…

Ah tiens, bizarre, j'ai le même problème avec l'invention de Monsieur Bell. Téléphoner prends chez moi des allures d'expéditions dans le Grand Nord: il me faut me préparer psychologiquement, décider de l'heure etc. Je crois que j'ai crainte aussi que ma voix me déshabille de trop. Plus encore qu'écrire. La voix dit beaucoup de soi, dans l'intonation, les silences. Et je suis pathologiquement timide. Par contre je suis un animal complétement adapté au clavier. Sans doute que je me sens suffisament à l'abri derrière mon écran.

Oh la baleine a dit…

> Merci, je commençais à me demander si j'étais la seule rétrograde à ce concept ! Je ne crois pas que ce soit parce que la voix donne une facette plus large,
lorsque j'envisagerai uine thérapie (mais je ne suis pas encore prête), je demanderai un prix de groupe... ;-)

L'abri de l'écran, qui parfois vole en éclat.