Je voudrais pouvoir te redonner le temps volé. Germe voyant s'accomplir le prodigieux travail de la nutrition et de l'élimination, la bataille des cellules amies et des cellules ennemies.
Subvenir avant même d'avoir pu exprimer ton besoin, voir grandir peu à peu l'embryon de tes espérances, te rassurer, te garder blotti, te réchauffer, t'envelopper de mon amour, de ma protection de cette barrière, de ma peau souple mais résistante.
Allongée sur le sable, le soleil dore le grain de ma peau. Je voudrais que ce soit ton corps qui me réchauffe de ta présence. Je serai à tes côtés, mère nourricière, prête à te prendre contre mon sein, à te laisser libre, te surveiller de loin, t'admirer sans te contraindre, te voir évoluer, noter ta progression, me/te féliciter pour chaque pas en avant.
Ensemble, nous goutterions à la plénitude d'une fin d'après midi , le regard vers l'océan, vers l'immensité des univers, il suffit de. Je te veux auprès de moi, non pas pour te garder ni pour te limiter mais pour te permettre de prendre un plus grand envol, aigle en devenir qui une fois le vol maîtrisé m'apercevra attendant patiemment ton retour.
J'en veux au monde de ne t'avoir qu'en songe. Pourtant je t'imagine si bien dans mes bras. J'ai besoin que nous créions nos attaches mutuelles, soudés l'un à l'autre. je voudrais te posséder que plus personne ne puisse t'emporter loin de moi. Viens, horatio, je t'attends depuis si longtemps, mais ce temps n'est rien par rapport à celui qui nous reste à dérouler ensemble.
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