2007/06/04

Etoile 9 - Femme de marin.

Revenir tranquillement. Il y a cet espace, cette attente, on ne sait réellement quand, ni où, seulement l'éventualité probable.

La, tout contre, le temps s'évapore discrètement. 10 minutes, une demi-heure ou trois heures, l'un contre l'autre, moi qui repose sur lui, ou sur son oreiller, que sais-je. Nous sommes ensemble, reliés par notre envie.

Total abandon, de ceux qu'on comptent sur les doigts d'une main. S'oublier un instant, se laisser aller, posée ainsi, lever les yeux vers les frondaisons et laisser naviguer le voilier des désirs, remous flots, ça chahute gentiment dans les nuages. Brumes évanescentes. Corsaire fantôme, l'un puis l'autre, tenons la barre, toujours plus haut, toujours plus fort. Ensemble, de plus en plus vite, concert du vent qui bruisse, caresse des éléments, distants et si proches, qu'ils nous enveloppent, vagues de plaisir, nous fendons les nuages, les gouttelettes nous éclaboussent.

Plus tard, bien plus tard, aux confins du monde merveilleux, je me redresserai, encore toute éperdue, reprenant le fil de ma vie. Contraintes et obligations partagées avec douceur, la tête encore dans les nuages.

Rêve ou réalité, qui de l'un ou de l'autre ramènera ce voilier au port.

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