Dans ses périodes de bien-être, il recherchait activement trace de son bonheur dans les actes révolus; Valider l'existence même de cette fragilité au travers des témoignages extérieurs, oui nous avions aimé nous embrasser, oui, nous aurions pu, rien ne semblait impossible, nous étions jeunes, insouciants et désireux de conquérir au plus vite, non, nous ne nous sommes pas écoutés, à quoi bon, nous étions dans des bulles distinctes, poussé par le même vent d'insouciance.
Dans ses périodes de doutes, il essayait d'extraire à sa mémoire le souvenir du bonheur, de sa capacité à s'émouvoir, à profiter de l'instant, à rire. Les images d'alors devenait des zébrures cinglantes, que reste-t-il de ma joie ? pourquoi suis-je à ce jour seul ? pourquoi ne puis-je être comme avant, tout simplement. Ce questionnement le rendait fébrile à la moindre résurgence d'un état satisfait. Comédie, dédoublement était les conclusions qu'il en tirait.
Puis inexorablement les périodes noires enlaidissaient le ciel, nuages grottesques, menaçant son équilibre, il devenait peureux comme un enfant, doutant de tous et de lui-même, orage grondissant, son entourage ne parlait plus mais lançait des éclairs, blessures, humiliations, alors il voulait redevenir une taupe, s'enfouir au plus profond de la terre pour ne plus souffrir.
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