2007/09/21

Métro, boulot

Bon, un post boulette pour parler de mon quotidien, non, plus précisément de ma journée, (ça changera pas).

Alors quoi, ...dire, cinq ans que je suis en mission dans un grand groupe (deux projets un de 2 puis l'autre de 3 ans), et hier j'ai commencé mon tour d'étage pour dire "au-revoir". Et bien ça fait tout de même drôle, j'étais pas mal émue, on s'habitue, ils deviennent partie intégrante de votre univers, celui qui envoit des blagues, celui qui a toujours des problèmes avec son appart, le sympa qui passe des remix de techno, et le toujours prêt à venir manger au kebab avec moi...

Je ne sais pas si je suis hyper myope ou ne m'occupe qu'à manger du krill et ne voit pas le fond, mais je reste persuadée d'avoir été intégrée au sein des équipes avec une chaleur, une amitié incroyable. Je ne sais pas si tous les salariés peuvent dire que leurs collègues font tout, pour que je travaille dans les meilleures conditions, avoir eu 2 chefs extrêmement aimables, conciliants, le dernier me trouvant même des excuses lorsque mon travail était en retard. Évidement, je les ai trouvé extrêmement intelligents et bien finauds... et j'en aurais bien fait mon 4H, si ils n'étaient, justement, mes supérieurs hiérarchiques.

Donc c'est avec une grande timidité que j'ai croisé la plupart pour avouer que je stoppais la mission et que de surcroît je m'octroyais le pouvoir de refuser leur offre d'emploi, afin d'aller vers une activité au combien périlleuse "Femme au foyer". (Ceci est un autre grand sujet de tracasserie, vais-je résister à la liberté réduite du foyer...) Je ne me suis pas senti la force d'organiser un repas et recevoir autant d'affection, j'avais donc, autant faire se peut caché l'imminence de mon départ. Pas facile de garder son image, d'être une femme forte (euh.. ça j'ai trouvé une parade de graisse), autonome, sutout dès qu'on sort du contexte professionnel.

Ces attentions échangées tout le long de la journée : j'étais donc dans de ces états que j'abhorre ou ma fragilité suinte sur ma carapace, à fleur de peau. ...métro toujours bondé ou les coudes des autres dans ses côtes ramène vite à sa propre existence, je me dépêchais donc, de retrouver le foyer afin de visualiser le sitcom du moment : Desperate housewives. 20H45, j'ouvre et juste là, je vois son visage levé vers le ciel ou vers moi, je ne sais plus, alors un étranglement d'émotion me saisit. Ça dure une seconde et on dirait que les yeux, la pose, que sais-je ?, avaient préparé un discours de bonté, d'amour peut-être, un coin d'espace bleu.

Il y a de ces journées, où il faut mettre double dose de barricade pour ne pas s'écrouler... Aujourd'hui mieux parée je devrais pouvoir finir ma promenade en toute maîtrise, et exulter mon trop plein d'émotion dans l'arène pour France-Irlande.

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