Traces

Faut-il laisser des traces de nos passages, c'est toujours une question qui me turlupine. On comprend alors la pléthore de :sourire: :inquiet: et autre smiley censé remplacer la moue dubitative ou le sourire intérieur, posé de ci de là. Pas forcément facile de répondre quelque chose d'intelligent, et pourtant ce besoin de dire encore, donnez-moi vos mots, encore, faites-moi rêver, vous me manquez tant..et ainsi on devient accro, à la phrase badine et lutine, qui s'amuse des réflexions.
Faut bien dire que parfois il y a des textes qui scotchent, un peu à la forme des haïkus; les posts s'imprègnent à notre humeur, un peu en filigrane, il y a des textes coup de pierre, qui démontent nos acquis, et puis surtout il y a la part de mystère, quel sujet, vers où allons nous nous transporter, très contemporain cette route d'informations disparates.
Faudrait arrêter de séduire, quand on achète un livre on attend le suivant sachant qu'il faudra au moins une année pour se délecter à nouveau, ici, on se précipite, les mots doivent agir, de suite, c'est de l'instantané, du plaisir sur commande, on se prostitue pour avoir notre dose, surtout que le blog ne disparaisse pas, faut laisser un message pour encourager sans décourager. Je manque d'air...
j'ai une sinusite, carabinée pour cette trace de morve.