2008/06/10

Sillage

J'aime à penser à vos yeux, qui viennent ainsi papillonner devant cet écran. Délicate attention, vos stigmates d'oie se creusant sous votre sourire; Vous aimez à croire que nous sommes proches, à portée de main, mais les notes chantent une autre mélodie harmonieuse. Une distance palpable au bout des doigts, vous aurez beau glisser et glisser, onduler de votre mieux votre poignet voire tapoter de votre index impatient, mais l'appeau reste inefficace. Si proches excepté sur Terra Nostra.

Ne suis-je devenue qu'un écran froid dématérialisé ? Il vous faudra désormais me transformer en divertissement fantomatique, ainsi je reviendrai vous voir, vous hanter peut-être,au moment le plus inapproprié, ce ne sera plus lorsque vous serez installé devant votre écran, mais lorsque vous rêvasserez sur un banc public, lorsque vous irez voir les dauphins encagés, lorsque vous penserez à toutes ces connexions souterraines, câblage rayonnant, je surgirai alors telle une lueur d'espoir, présence bout à bout, une vraie puissance tellurique pouvant encenser votre âme.

Je vous suis, je serai tenant et aboutissant, tiendrai votre main dans vos délires, épongerai votre fièvre. je vous rendrai alors libre et serein.

2 commentaires:

Maurice a dit…

Et les escargots alors ? Que laissent-ils derrière eux ?

Oh la baleine a dit…

Des maux d'estomac ? des crampes des tiraillements, avec un arrière goût de reviens-y.