2008/07/15

Paréo



Un petit voile, pour t'aiguillonner, te cacher par intermittence un peu de peau, un regard, qui limite les mouvements, tout ça pour aller moins vite, savourer encore, pour prendre le temps, pleinement le temps de l'affichage, lorsque peu à peu le masque tombe.

Paréo qui volette au grès du vent et des rayons solaires, le voici qui camoufle, puis met en exergue le galbe de la jambe qui s'extrait; Paréo qui prend le large, qui se plie à toute les coutumes.


Il se noue de différentes façons, avec des nœuds plus où moins solide, dépendant du doigté, dévoilant une fois l'épaule, à d'autres, soulignant la poitrine, quant il ne finit pas en chapeau pour laisser le corps libre.

Mais je le préfère lorsqu'il est docile, après t'avoir émoustillé, lorsqu'il s'étale à mes pieds, pour te faire une place.

Allez ! Viens t'allonger près de moi, nous prendrons le soleil, à moins que ce ne soit nos corps qui s'échauffent, alors ce malicieux paréo nous entortillera pour nous garder bien au chaud, aspirant nos gouttes d'émoi, empêchant la séparation inéluctable de l'estive.
Il sera notre lien.



Voile qui finit par nous lier, contractuellement tissé.

En apparté je reviens sur les bouts de tissu et mon ras le bol des raccourcis journalistiques... ce n'est pas parce que je vais me cacher sous ma Burka que je ne pourrais avoir ma nationalité française.
Sachons lire : pour une fois que la ségrégation portait sur la non égalité dans le respect entre homme femme (telle que la promeut certaine religion), on ne retient que le voile.. ah les fantasmes du voile ont la vie dure.)

Aucun commentaire: