2008/10/04

Tout à l'heure

On doit se quitter, alors on annonce illico le prochain lien, ça aurait pu être "à bientôt", "à tantôt", mais c'est difficile à quantifier le tôt du trop tard.

La seine coule, les bateaux passent, quelle fréquence, au bout de combien de péniche doit-on se revoir, c'est important, un repère stable, fixe : du solide quoi. On ne construit pas sur du vent, on risque trop de s'emporter au grès d'une bourrasque.

C'est pourquoi on s'est quitté sur ces mots, à tout à l'heure, parce qu'au top du coucou, on sera entièrement à l'autre, la vraie disponibilité, non pas amoureux à rêvasser sur un ciel, où à croiser un horizon lointain de possibles qui n'auront point le temps de se réaliser : non avec l'autre entièrement, dédiée, aspirée et soufflée par le rythme des deux. L'exactitude de l'instant, la plénitude du restant.

On a ajusté nos horloges : premier des points de suspension : nous connaissons l'heure, reste plus qu'à définir le jour et l'année.

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