2008/11/26

Lu - La zone d'inconfort


de Jonathan FRANZEN

Souffle : Que dire, je m'attendais, après avoir lu "les corrections" à un certain emportement, et là j'ai été en permanence dans l'inconfort. Le récit des moments les plus marquant de sa autobiographie en négatif, la description de la vie "normale", enfance adolescence et quelques choix adultes m'est passé complètement au dessus de la tête pourtant toute la partie chiante sur Schultz, j'ai apprécié.

Faut-il être américain pour s'identifier aux repères donnés et apprécier ce roman ? Et situer ce côté si commun à tout un chacun ?

Je suis passée à côté, ça m'a gonflée. Je ne sais pas si l'inconfort doit être pour le lecteur ou pour les étapes citées (voire les périodes non décrites) de l'auteur. L'intimité est dans la solitude, même si le héros semble à la toute fin apprécier la compagnie, comme objet de compagnie.

"La difficulté pour les oiseaux, dans un tel climat politique, est qu'ils sont profondément pauvres. Pour le dire tout net, ils vivent d'insectes. Et de vers, de graines, d'herbes, de bourgeons, de rongeurs, de vairons, de miettes et d'ordures. Quelques espèces chanceuses - que les observateurs appellent "oiseaux poubelles" - trouvent leur subsistance dans les quartiers urbains mais, pour en trouver de plus intéressantes, mieux vaut aller dans des endroits pittoresques : déversoirs d'égouts, déchéteries, mares de boue puantes, voies ferroviaires de garage, bâtiments désaffectés, marécage, ronce, toundra, clairières de mauvaises herbes, rochers moussus des lagons, plaines arides, tas de fumier dans les ferme laitières, déserts tord-chevilles. Les espèces qui résident dans ou autour de ces volière ghettos sont elles-mêmes assez chanceuses."

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