2009/03/18

Espace amical

J'ai acheté de la coriandre, l'odeur sur mes mains, sur le clavier, je vous écoute sur les touches noires et blanches, surtout les blanches, j'imagine vos mains, contrairement à se que l'on pourrait imaginer, je n'y ai vu aucun signe extrapolé de noblesse, de douceur, de force, j'y ai vu, les signes de la vie, j'y ai vu une belle image de votre âme, de celle que l'on autorise à partager avec l'autre main, celle de l'inconnue; vous vous souvenez, vos extrémités, par jeu, s'étaient amusées à plonger dans l'encrier, comme pour continuer à écrire tous ces mots contenus en vous par le toucher tactile de la peau. Nos doigts qui s'accrochent, apposition des sceaux invisibles et secrets sur nos dermoglyphes.

Cette douceur, l'absence présente, à moins que ce ne soit votre présence absente. Vous êtes avec moi, comme je suis à vous, dans la distance, dans l'amitié qui autorise des clignements de paupières plus où moins long. Mes yeux recouverts, vos mots chantonnent une belle ballade.

Mon regard, je le sais se posera un jour sur vous, sans rien précipiter.
Ne dit-on pas que l'amitié c'est pour la vie, alors je vous nommerai, Venez mon très cher ami, venez me soutenir le bras, avancer à mes côtés et nous profiterions sans un mot, nos deux corps côte à côte, de notre présence, du lieux, du charme des saisons; que le temps est beau avec vous, l'éclat grisaille des nuages, le métal en reflet dans vos yeux, rayon transperçant du soleil sur nos faiblesses, nous nous obligerons à nous assoir, à sursoir à nos peur, attendre la symbiose de nos respirations pour repartir, du pas cadencé par nos esquives et par une pirouette par nos rapprochements.

Oui, l'amitié perdure, qu'est-ce sinon ?

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