2009/09/29

Lu - La patience de Mauricette

de Lucien SUEL

Souffle : La désolation, c'est ce qui m'a sauté à la figure le premier tiers du livre, une très grande tristesse qui s'infiltre. Peut-être que je m'attendais à quelque chose de plus enjouée la partie supra-optimiste des bipolaires..? Je suis restée, car avant tout, je voulais savoir si on allait la retrouver et où???.
Le roman, découpée en trois parties (narration, livre jaune de Mauricette tenue pour sa thérapeute, et recherche de celle-ci par son ami Christophe, depuis qu'elle a disparu de l'hôpital d'Armentières où elle était soignée pour troubles mentaux) détaille avec force, la vie, et surtout le moral/mental (résilience).
Les phrases sont d'une grande sensibilité, brutales dans les sauts, comme l'esprit facétieux s'amuse souvent à jouer avec les coqs et l'âne.
Comme dans le précédent roman de Suel, les phrases s'ancrent, comme une musicalité sournoise, les personnages, le terroir s'invitent à rester en notre compagnie. Des fragments qui constituent une vie, sans oublier tout ces petits appartés, ces allusions et nombreux détails qui donnent une vrai force de regard dans la vie de Mauricette.

Quelques extraits :
"Je gomme avec la mie en regardant dessous les yeux de cet homme qui bleuissent en pleurant. Lui il ne renverse pas le café."

"-Ah bon ! L 7 L10 L13 ! L comme Lit !" Les deux infirmières le regardèrent comme si elles venaient subitement de découvrir une baleine échouée devant le perron de la "Clinique"."

"Attiré par ce titre "Sois sage, ô ma douleur", il découvrit l'existence du CLUD, le Comité de lutte contre la douleur et il se dit que ce comité avait du pain sur la planche pour les siècles des siècles."

"Les murs sont très absorbants. Je leur parle quand on ne me regarde pas. Je parle aussi à certains arbres."

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