2007/06/29

Etoile 11 - Métamorphose animale

Dès que vous vous éloignez, le manque "cette béance" bien enfouie, caché sous ma côte d'Elle, crache de toute son énergie un flot d'humeur qui se répand le long de mon ventre, chamboule au passage mes hormones, contracte mon envie, glisse sur mes cuisses, creuse un désarroi, et recrée bien malgré moi, la caresse vide de vos mains.

Alors bouillonnante, (incandescence de cette enveloppe exerçant l'attraction d'un désertique trou noir), je plonge dans mon bain, et je nage jusqu'à ce que l'effort me fasse oublier cet attouchement particulier d'un songe-creux.

J'avance, tout droit vers l'espace, vers le grand large, à grands moulinets, qu'importe la chorégraphie, la vacuité contre les vagues de raisons. Je vous fuis, oublier les meurtrissures du départ pour être dans la course, renaître, se sentir vivre. Avancer, ne plus sentir vos effleurements, reprendre conscience du massage de l'eau sur mon derme. Se construire une carapace, ou un nettoyage de peau.

Ainsi allégée et dénudée, alors que mes pensées sont encore avec vous et mon imagination avec ce reste de chatouillement : avec brusquerie, un choc me ramène au présent... Non, pas encore ! Je me suis encore enchevêtrée dans la toile de l'épuisette. Voulant vous fuir, ma déroute me remet en votre direction.

Indolente, agrippée, j'attends la remontée. Ardent pécheur, qui tire avec zèle et amusement sur sa ligne, espérant un butin d'envergure. Avec poigne, le câble se rétracte sous votre volonté, peu à peu on se rapproche, jusqu'au moment indiscutable ou je tombe à vos pieds toute mouillée.

Votre main s'approche de ma tête pour me saisir, si près, mes sens s'emballent en une valse ou la vision se perd, c'est alors que mon déguisement se transforme à votre contact : T'Chat marin.

Surprenante métamorphose animale, confusion : sans doute possible est-ce bien un regard de renarde qui vous scrute de ces yeux malicieux ? Alors que l'ondulation du poisson -> chat se fait plus lascive, et la transformation plus active.

Chatte enjôleuse, me voici plus douce sous vos caresses : magie de l'enchantement. Je reste à vos pieds, collée, me frottant de ci de là, (certain prétendent que c'est pour vous marquer comme ma possession, comme un vulgaire territoire (terrain de jeu?); d'autre affirment que c'est le désir de caresse qui me fait ainsi louvoyer entre vos pas), qu'importe la raison première.

Bien mutine, au bout de mes pattes je tente une griffe de velours sur votre poitrine, vain égarement, aucun rejet de votre part, votre bouche se rapproche. Charmeuse, charmée, griserie de baisers, me voici bien câline, tout contre, pas de chats fourrés, en cet instant dérobé à l'instantané.



Joueuse invétérée, d'abord lancer la partie de cache-cache, une fois la cachette idéale trouvée, taquine nous essayerons le jeu d'attrape-moi si tu peux pour finir par celle du "chat perché" à moins que ce ne soit celui du chat et de la souris.

Aucun commentaire: