D'Henning MANKELL
Souffle : Ce n'est pas un polar! C'est dans sa lignée roman : documentaire social et rencontre nord-sud. Je l'avais sorti de ma liste de livre à lire pour ne pas suivre un de ses derniers wallanders et du coup je l'avais oublié, voici lecture réparée.
Le début, lent, l'ennui un poète et ses déboires avec son éditeur qui doit faire du chiffre et qui aimerait qu'il écrive sur commande un polar il lui suggère même le nombre de page, une femme qui veut simplement s'installer avec Jesper Humlin, une mère originale (veut-on reconnaître l'indépendance et la sexualité de ses parents), rien de bien passionnant et pourtant sa route croise la fuite des immigrés à une conférence puis au club de boxe transformé en club d'écritture, des sans papiers (afrique avec Tea-bag, Iran avec Leila et Russie avec Tania). C'est par bribes, construit comme un polar que peu à peu on découvre leurs histoires, mais ce poète peut-il retranscrire le parcours de ces filles clandestines. peut-on redonner la vraie vie, elles qui changent d'anecdotes, de prénoms.
Les premières pages il y a comme un soleil dessus, une douceur, lentement, l'écrivain détestable, obnubilé par sa personne, inscrit très doucement son image et on accroche à la trame.
Quelle partie du livre doit raconter la vérité, qui peut la raconter et l'écrire un constat toujours très froid avec les histoires.
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