2008/07/05

Mémoire

Elle ne se déplace plus qu'avec difficulté, et le sommeil qui se fait plus léger; Les heures qui s'écoulent elle les connaît et les maîtrise.
Posée à attendre, elle attend, pour entendre, ça dépend : des piles de la position dans le conduit.
Elle est là.
Ressassant de vagues souvenirs, le temps se déchire, parfois dans un halo elle se souvient de son mari, celui qui la laissée il y a 31 ans; d'une trace plus vive, le souvenir de son enfance intact, du vélo et de l'école à 4 km, puis retour au présent le fils de l'infirmière, la maison de la femme de ménage...mais de sa vie de femme rien, rien ne se dit plus, de son travail de ses journées, rien n'est dit sur son propre passage.
Serais-je ainsi, moi aussi, lorsque je deviendrais bien vieille, les importances confiées à un blog tant que les doigts pourront se mouvoir ? et puis voilà, immobile à ressasser, que dirais-je alors jusqu'au jour de mon départ définitif, mes affaires laissées qui contiendront dans deux valises juste avant de disparaître.
D'ailleurs sauront-ils découvrir les non-dit et tout simplement mes souffles, si je les informe aujourd'hui, de savoir leurs regards même mes textes impersonnels me dévoilerait de trop au jour quotidien??? Alors quand le dire si on veut laisser trace à ses proches, une autre interprétation ?
les mots devraient s'effacer avec le temps, avec le temps tout passe.

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